Schubert : musique pour piano

Schubert par Klimt

Dans la musique de Schubert, le piano seul occupe une place de choix, la deuxième dernière le lied, la première en musique instrumentale. La proximité avec le monde du lied est marquée, tant sur le plan de l'écriture, souvent à trois voix, que de par le caractère circulant de certains motifs (le rythme dactylique du Wanderer par exemple). Les pièces courtes (Impromptus et Moments musicaux) consacrent un genre pormis à un très belle avenir avec Schumann et Brahms. Les sonates sont rarement présentées de manières intégrales (nombre d'entre elles sont d'ailleurs restées inachevées), elles offrent pourtant un bonheur permanent, tant à l'auditeur qu'à l'interprète. Parmi ceux-ci, on citera Serkin et Arrau qui ont tant fait pour Schubert (après l'aïeul Schnabel), et, plus près de nous, Brendel, le plus grand serviteur de cette musique. 

Sonate en la majeur, D664

Cette sonate en la majeur est parfois appelée "la petite", en référence à la monumentale sonate D959 dans la même tonalité. Ce surnom ne doit pas la faire ignorer, car il s'agit d'une vraie merveille. Schubert s'y montre inhabituellement détendu et heureux, même si les ombres ne sont jamais loin : le choc de la maladie ne viendra qu'après. On ne sera que davantage touché par la douceur de ce printemps qui ne retrouvera plus cette innocence.

Elle est en trois mouvements peu développés. Le premier temps comble l'auditeur par la plénitude de son lyrisme, tout n'y est que chant. Le mouvement lent est le joyau de l'oeuvre, une des plus belles inspirations de son auteur. Le thème est d'une déroutante simplicité, d'une tendresse rêveuse dans son balancement à trois temps. La beauté naît d'un art souverain des modulations, qui varie sans cesse l'éclairage des accords richement harmonisés, tantôt c'est la douce lumière du soir, tantôt voici les ombres et les inquiétudes. Le mouvement s'achève dans un clair-obscur mélancolique. Le finale chasse ces ombres avec un ton résolument populaire et joyeux, concluant l'oeuvre par un exquis sourire.

On écoutera cette sonate avec Arrau (Philips).

Sonate en la mineur, D784

Les temps ont bien changé depuis le bonheur de la sonate en la majeur. Schubert a définitivement perdu la santé. Cette sonate, de ce point de vue oeuvre soeur de la ballade "Le Nain" et de la symphonie Inachevée, en porte la marque : jamais la dualité entre la noirceur du quotidien et le rêve inacessible n'a été aussi franche. L'opposition entre les thèmes est ici saisissante dans les mouvements extrêmes. Le motif initial du premier mouvement, simple ligne descendante présentée aux deux mains à l'unisson, sans accompagnement, est volontairement décharné, sans charme mélodique. Le deuxième thème est un chant richement harmonisé et scandé, qui semble peu à peu s'effacer dans le brouillard. Après un développement féroce, il concluera pourtant le mouvement. Le chant éperdu du mouvement lent est toujours renvoyé à un étrange motif dans la basse (on retrouvera un procédé similaire dans la sonate D960) qui en souligne le caractère inquiet. Le dernier mouvement fonce dans la nuit, interrompu par endroits par un deuxième thème lumineux comme une trouée dans un nuage d'orage.

Brendel est ici incontournable.

Sonate en ut majeur, D840, "Reliquie"

Cette sonate a un temps été considérée, à tort, comme la dernière de Schubert, ce qui lui a donné son surnom étrange. Ses troisième et quatrième mouvements demeurent inachevés, et n'ont d'ailleurs pas le même niveau que les deux premiers, auxquels la plupart des interprètes se cantonnent donc à raison. Même en l'état, elle demeure un chef d'oeuvre prophétique.

Le premier mouvement est d'une large envergure : non seulement par sa longueur, mais le caractère très symphonique des thèmes. Le premier thème a une allure conquérante, malgré une seconde phrase tendre un peu dépressive. Le second thème, une des plus belles inspirations du piano schubertien, chante sur tous les registres sur le rythme du destin de la cinquième symphonie de Beethoven. Il reviendra à la phrase tendre de conclure.

Le second mouvement, en ut mineur, raconte une légende sur fond de paysage désolé, suggéré par une utilisation géniale des silences, qui font monter la tension sans jamais interrompre l'élan du morceau. Le deuxième thème déploie de ses magnifiques contrechants dans une invention toujours renouvelée, avec d'habiles clair-obscurs permettant par deux fois le retour du premier thème, qui conluera avec ses silences de plus en plus pesants.

Pour l'écouter, on choisira Brendel encore et toujours.

Sonate en la mineur, D845

A son relatif mineur, elle est incontestablement liée à la précédente, il n'est besoin pour s'en convaincre que d'écouter le début des deux premiers mouvements : même structure, même rythme, même sens de l'avancée... mais ici tout est lugubre, morbide. La citation, dans le premier mouvement, du lied Totengräbers Heimwehe (Nostalgie du fossoyeur), D. 842, ne fait que renforcer cette impression. Le second mouvement sera plus aéré, chorégraphique même, ainsi que le scherzo, à l'ambiance et à la nostalgie quasiment hongroise. Mais le finale ne laisse plus la moindre ouverture ni la moindre place au rêve.


Sonate en ré majeur, D850

Voici une oeuvre inhabituelle : Schubert heureux ! Heureux d'un beau séjour dans les Alpes à Gastein, qui nourrit sa musique d'échos et de cors alpestres. Un Schubert inhabituellement virtuose aussi , dans la lignée de la sonate Waldstein de Beethoven (avec le même numéro d'opus, ce n'est peut-être pas un hasard). Reste qu'après deux mouvements grandioses, le scherzo se conclut déjà dans les nuages... quant au merveilleux Finale, qui était pour le grand Claudio Arrau au soir de sa longue vie le dernier mot de l'interprétation,sa naïveté si touchante et sa conclusion dans un rêve éveillé appartiennent au Schubert le plus bouleversant.


Sonate en sol majeur, D894, "Fantaisie"


C'est peut-être la plus belle sonate de Schubert, une pure merveille. Liszt, qui la chérissait, la qualifiait de poème virgilien. On ne pourrait mieux dire : c'est en poète qu'il faut jouer et écouter cette oeuvre peindre dans un souffle immense d'immenses paysages.

Le souffle : c'est bien ce qui frappe à l'énoncé du thème du premier mouvement, un thème long, flottant dans les airs (Bruckner s'en souviendra), cherchant d'un puissant coup d'aile à s'élever vers le soleil. Celui-ci illuminera les deux autres thèmes, dans une excitation grandissante. Le retour du premier thème à la fin de l'exposition, inusité dans une forme sonate, justifie le surnom de l'oeuvre. Le développement, intensément dramatique, révèle l'autre visage, à peine entrevu, du premier thème : le voici à présent, fortissimo, noir et tourmenté, smeblant vouloir embrasser toute la misère du monde. La transition vers la réexposition et le retour à la paix anticipe celle de la sonate D960. La coda est magnifique : le thème s'en va, encore plus somptueux et doux, dans une mélancolie infinie.

Le mouvement lent est encore un parfait exemple de l'alternance entre un premier temps rêveur, tendre et chamarré, et un deuxième temps sombre et brutal. Le troisième mouvement reprend ce schéma en l'inversant : c'est à l'épisode central que revient l'évocation du rêve, pour peut-être le moment de grâce le plus magique de cette oeuvre. Le finale déborde littéralement d'imagination. A un premier thème, d'allure populaire et rustique, suit un deuxième, profusion de voix chantantes entremêlées, dans un enchaînement qui ne semble pas vouloir trouver de fin. Dans le développement, une phrase admirable, d'une beauté ensorcelante dans sa simplicité, d'abord en mineur, puis, après une bourrasque, dans un majeur irréel, montre soudain, à travers les strates de cette oeuvre heureuse, le drame du Wanderer et de ses dactyles. A la fin, le thème initial s'échappe dans les airs et s'évapore dans un merveilleux sourire.

On chérira Brendel (Philips). Cette sonate a donné lieu à l'un des derniers enregistrments d'Arrau (Philips) : un piano certes bien lent, mais ô combien magnifique ! On évitera Richter, comme trop souvent fourvoyé dans Schubert.

La trilogie finale (D958, 959, 960)

La marche du Wanderer s'interrompt sur cette trilogie de sonates pour piano. On ne les joue guère ensemble au concert (il existe cependant une indispensable vidéo de Brendel), sans doute parce que cela prendrait près de deux heures : pourtant, la chose est encore plus pertinente que dans le cas des trois dernières sonates de Beethoven. Ut mineur, la majeur, si bémol majeur : nuit, jour, crépuscule. Les climats de chacune de ces sonates semblent cautionner cette analogie facile, tandis que l'unité est garantie par des retours ou des analogies thématiques (par exemple le thème du finale de la D. 958  revient dans celui de la D.960). Schumann, grand défenseur de Schubert, n'aimait guère ces sonates, dans lesquelles il voyait un Schubert atteint par la maladie (ce que les biographes démentent). Il est vrai que l'écriture, d'une simplicité et d'une transparence éthérée, peut dans les nombreux moments d'angoisse paraître étrangement squelettique.

En plus de la vidéo de Brendel citée plus haut, on mentionnera les enregistrements suivants : Serkin pour la D959 et la D960 (Sony : en revanche, cet immense pianiste n'a guère marqué la D958) ; Arrau pour la D958 et la D960 (Philips), sa D959 est en revanche trop chargée) ; Brendel (Philips). Je suis en revanche, mais c'est affaire de goût, totalement allergique à Richter, au son ingrat et toujours trop lourd. 

Sonate en ut mineur, D958

La sonate D.958 est vouée à la nuit : mais pas une nuit étoilée, sereine, propre à la méditation ! Il s'agit d'un monde tourmenté, peuplé de créatures inquiétantes et macabres, où sourd l'inquiétude de la folie, une oeuvre ascétique, désespérante, à l'écriture rêche.

On l'a dit beethovénienne, ne serait-ce que par la choix de la tonalité emblématique de la cinquième symphonie du maître de Bonn : c'est vrai du le thème du premier mouvement, menaçant, tendu (trop même pour une exposition chez Beethoven, qui réservait habituellement de telles explosions à ses développements). Mais il retombe immédiatement, se referme sur lui-même sans progresser ; ce schéma circulaire, obsessionnel, est propre à Schubert et annonce Schumann. Le deuxième thème tentera une brève éclaircie, avant de s'assombrir à son tour et conduire à une catastrophe. Le développement ne garde que peu de liens avec ce qui précède : le climat tonal se fait incertain, l'espace sonore est parcouru, tantôt dans le grave, tantôt dans l'aigu, d'étranges figures, telles des hallucinations de demi-sommeil. La coda reprendra ce passage, cette fois bien ancré en ut mineur, avec une citation fugitive au lied "Le Roi des Aulnes", achevant de lier ce mouvement au monde des esprits.

Le deuxième mouvement, le seul adagio dans la musique instrumentale de Schubert, est un chant grave, austère, rappelant le lied "L'auberge" (c'est-à-dire le cimetière) du Voyage d'Hiver, entrecoupé de deux rafales d'accords sourds. On en admirera l'effet : pour chaque rafale, à la suite d'un crescendo, le maximum d'intensité dramatique est obtenu par l'absence d'un fortissimo attendu, et le retour au silence.
Le troisième mouvement passe comme un fantôme, avant le finale prodigieux. Danse macabre, noire chevauchée, d'une longueur insensée, ce mouvement est le frère du finale du quatuor "La Jeune Fille et la Mort". Sur une batterie de triolets à la main gauche, le thème rapeux à souhait (il présente une ressemblance étrange avec le finale, gai celui-là, de la sonate opus 31 n°3 de Beethoven), parcourt la partie aigu du clavier jusqu'à une bruque pause en accord puissants ; un deuxième épisode s'installe, au rythme obsédant, passe de tonalités en tonalités avant une avalanche de gammes. Le développement reprend le thème en majeur, comme si le Roi des Aulnes tentait une nouvelle séduction ; avant de reprendre son vrai visage, et de courir jusqu'à l'effondrement final.

Sonate en la majeur, D959

La sonate en la mjeur D959 est la plus longue sonate de Schubert (la suivante n'est toutefois que de peu plus courte). Autant la précédente sonate était placée sous le signe de la nuit, autant celle-ci baigne dans le soleil. Attention toutefois : le Voyageur parcourt ici des paysages bienheureux dans l'éclatante lumière du printemps, mais les bosquets fleuris cachent parfois un charnier.

Le premier mouvement s'ouvre par un thème altier, martial même, mais dont la fin légèrement dépressive souligne le caractère velléitaire : la musique de Schubert n'est pas celle de l'action, elle est au plus celle du rêve d'action, toujours illusoire. Le deuxième thème, à l'aigu de l'instrument, s'installe d'emblée dans le rêve. Curieusement, un développement prend place ici, dès l'exposition : la scansion du premier thème entame alors une progression implaccable, menant vers une première vision d'horreur, stoppée nette par un silence béant. La musique revient alors au sourire du deuxième thème, glissant comme par inadvertance une troisième idée, insignifiante à première vue. C'est pourtant sur elle seule que sera construit le développement. Les modulations la transforment sans cesse, nous menant de la campagne printanière au désert le plus désolé. La réexposition sera régulière. Mais il appartiendra à la coda de faire entendre le premier thème sous son véritable jour : devenu presque immatériel, il se dissipe peu à peu dans le silence, comme une vision qui s'efface.

Le deuxième mouvement entonne un chant désolé, au rythme hypnotique : tout est fixe dans ce morne paysage d'hiver. Si, quelque chose vient de bouger. Peu à peu, cela s'approche, la musique s'accelère, s'emballe, devient stridente au fur et à mesure qu'elle envahit l'espace sonore pour former une vision de cauchemar, seulement brisée par un silence soudain. Une phrase de consolation (que l'on réentendra dans le deuxième mouvement de la sonate suivante) arrive, mais se transforme tout de suite pour rendre la place au chant initial. Celui-ci peu à peu se délite, laissant son seul rythme conclure tandis que le Voyageur semble s'enfoncer dans la nuit.

Même le scherzo, inhabituellement virtuose et presque frivole, ménage un brutal surgissement du mineur : dans cette sonate, le drame n'est jamais loin.

Le thème enchanteur du finale provient du lied "Au Printemps" D822. C'est une vision de paradis, naïve voire enfantine. Son bonheur parfait s'épanouit encore dans le second thème, sur le rythme de dactyle favori de Schubert, dans le parangon des "divines longueurs" : répété sans cesse sous différents éclairages, il semble ne pas vouloir finir. Dans le développement, le thème initial s'assombrit soudain, et débouche sur une chevauchée noire et terrible au dessus d'un gouffre sans fond. Le drame est encore conjuré par le retour du premier thème, plus naïf que jamais, qui ouvre une réexposition intégrale. La coda, virtuose et colorée, se conclut par de brillants accords rappelant le dessin du thème du premier mouvement, projettant comme le bouquet final d'un feu d'artifice ce merveilleux rêve de printemps.

Sonate en si bémol majeur, D960

Un chant magnifique au médium de l'instrument, richement harmonisé dans le grave, caressant et douloureux, hésitant et retenu au sol par cet étrange trille en sol bémol, qui n'est pas un corps étranger mais bel et bien un élément constitutif : le premier thème assume pleinement le visage de Janus qui sera celui de toute la sonate, fantasque et ambigue comme. C'est ce trille tellement insolite qui lance, par une modulation magique en sol bémol majeur, une reprise transfigurée du thème : le voici qui déploie ses grandes ailes et s'envole vers le ciel. Trop haut sans doute : soudain l'air se raréfie pour le second thème, les lignes musicales, épurées à l'extrême, deviennent squelettiques. Le troisième thème ramène sur terre, de par son apparente bonne humeur qui fait oublier son obsédant rythme dactylique. La reprise allonge considérablement le mouvement, mais, si dans les deux sonates précédentes son observation risquait d'interrompre l'élan que l'exposition lançait vers le développement, elle est ici une extension indispensable à l'équilibre du morceau, une impérative nécessité structurelle et surtout psychologique.

Le troisième thème occupe le devant de la scène dans le développement : repris à chaque fois de façon plus inquiétante, grimaçante, il se réduit bientôt après un bref sommet d'intensité à son rythme nu, citant littéralement le lied "Le Voyageur". Le thème initial, de l'extrême aigu, apport peu à peu la lumière, mais c'est le trille qui achève de ramener la musique à son point de départ. La réexposition accentue encore le contraste entre la beauté irradiante du chant du premier thème, et la désolation du second. Dans une coda ralentie, le thème tente une dernière fois, sans succès, de se propulser, finit en une douloureuse question : seul le trille répond dans le silence pour conclure.

Le mouvement lent passe pour être le plus beau morceau de piano de Schubert. Cette réputation, pour toujours injuste qu'elle puisse paraître, n'est pas usurpée. La première mesure plante le décor, un paysage de neige et de ténèbres : au medium un chant désolé (en ut dièse mineur), dont les phrases modulantes ne trouvent jamais le repos ; et, fixant le cadre, couvrant tout l'ambitus utilisé par le morceau, un arpège qui introduit aussi un pulsation, un peu de mouvement dans un monde glacé. Le jeu des modulation jette bientôt une douce lumière en majeur, avant de s'enfoncer graduellement dans la nuit. Le rythme de l'arpège permet la transition avec l'épisode médian. D'abord hésitant, il propulse un chant magnifique, dont il semble qu'on l'ait toujours connu : en la majeur, c'est une réminiscence, plus qu'une citation stricte, du finale de la sonate D959. Voici l'irruption du printemps, toujours plus haut, plus près du soleil. Ce n'est pourtant qu'une vision fugitive, un rêve sans fondement qui s'évanouit vite. L'hiver de la première partie reprend ses droits, souligné à la basse par un rythme obsédant par sa fixité. Piano, puis pianissimo, puis triple piano : la musique semble vouloir s'éteindre dans le silence. La fin baigne dans la lumière irréélle d'ut dièse majeur, comme si le rêve fusionnait avec le paysage d'hiver : et le rythme de conclure.

Tout n'est pas fini cependant. Le troisième mouvement nous ramène dans des près fleuris, bien que l'inquiétude ne soit jamais loin. Enfin, se dresse le finale. Il s'agit d'un sphynx musical. Un début en sol mineur, comme un grotesque faux départ ; le deuxième thème chantant retrouve le soleil du troisième mouvement. Soudain, par de vigoureux accords, la danse macabre du finale de la sonate D958 fait irruption, suivi par un développement dramatique accentuant le caractère théatral du premier thème. Après la coda, d'abord hésitante puis éblouissante, un étrange sentiment s'empare de l'auditeur. Qu'était-ce exactement ? On voudrait pouvoir  se réjouir que Schubert ait conservé jusqu'au bout une certaine joie de vivre, mais ce finale est trop ambigu pour cela. Si la dernière oeuvre de Schubert est vouée aux teintes du crépuscule, la question de savoir s'il s'agit de l'aube d'une nouvelle journée ou d'un prélude à la nuit reste douloureusement irrésolue.

 


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