On finit toujours par revenir à Beethoven. Ce n'est pas une question de hiérarchie, encore que tout le XIXème siècle musical se soit déroulé sous son ombre. Mais il est frappant de constater que nombre d'interprètes, lorsqu'ils vieillissent et réduisent leur répertoire, se concentrent sur Beethoven. A la fois synthèse du classicisme de par sa maîtrise des grandes formes, et prophète du romantisme voire de la musique du XXème siècle, sa musique est une intarissable source de bonheur, tant pour l'auditeur que pour l'interprète.
L'œuvre de Beethoven frappe par son abondance et la constance dans la qualité (si l'on excepte quelques travaux alimentaires) et surtout par son extraordinaire intelligence. Elle est dominée par trois grands ensembles qui jalonnent toute sa vie créatrice :
les 32 sonates pour piano
les 16 quatuors à cordes
les 9 symphonies
A cela viennent s'ajouter :
des variations pour piano, surtout les variations Diabelli
des bagatelles (pièces courtes) pour piano
des concertos : 5 concertos pour piano, 1 concerto pour violon
des œuvres de musique de chambre (trios, sonates pour piano et violon, piano et violoncelle)
un opéra, Fidelio
deux messes, dont l'incontournable Missa Solemnis, chef d'oeuvre du genre.
Pour la biographie du grand homme, on se plongera avec profit dans la somme réalisée par Jean et Brigitte Massin (Fayard), dans celle de Maynard Solomon (Fayard, pour approfondir) ainsi que dans l'opuscule d'André Boucourechliev (Solfège), auteur par ailleurs d'un remarquable Essai sur Beethoven (Actes Sud). On consultera aussi le site "raptus association" (en anglais).