Nébuleuses

Messier 17, la nébuleuse Omega, est située dans le Sagittaire. Cette image a été prise le 4 août 2005 dans le Périgord, avec l'EOS 300D au foyer du C8 avec son réducteur.  Ont été additionnées sous IRAF 2 poses de 1 minute et 4 poses de 2 minutes à 800 iso, sans guidage.

'ai photographié le même objet en utilisant la pleine focale du C8, depuis le Périgord, sur deux nuits (28 juillet et 12 août 2009). Le temps de pose est de 45 minutes, à 800 iso.

Toujours M17, mais cette fois-ci depuis la montagne de Lure, lors de la très belle (mais courte) nuit du 21 au 22 juin 2014, et en utilisant le C9.25 EdgeHD avec la ST10 refroidie à -20°C. L'image résulte de la combinaison de 18 poses de 5 minutes en L, 7, 7 et 11 poses de 5 minutes en R, G, B.

L'image précédente ne comportait pas de couche H-alpha, les nuits de juin étant courtes ! J'ai acquis cette couche supplémentaire un an plus tard, le 4 juillet 2015, lors d'une nuit tout aussi stable que celle du 22 juin 2014, mais avec une transparence médiocre et la présence d'une Lune qui n'avait passé son plein que de trois jours. Néanmoins, l'intérêt du filtre H-alpha pour faire ressortir les faibles nébulosités tout en atténuant les étoiles est net ! Il y a 8 poses de 10 minutes, binning 1..

Le 27 juin 2014, une semaine après l'image précédnte et au même endroit, j'ai photographié de nouveau M17, mais avec la lunette WO98FLT pour avoir plus de champ. L'orientation est la même. Pour cette image ont été combinées 31 poses de 2 minutes en luminance (binning 1), 11, 11 et 13 poses de 3 minutes en R, G, B (binning 2), ainsi que 5 poses de 10 minutes en H-alpha, cette dernière couche ayant été ajoutée à la luminance et au rouge pour donner plus de volume à ce splendide objet.

La nébuleuse de l'Haltère Messier 27 dans le Petit Renard a été photographiée depuis la montagne de Lure le 14 juillet 2007. L'image résulte de la composition de 26 poses de 90 secondes à 400 iso, sans guidage.

J'ai photographié de nouveau le même objet depuis le Périgord, le 29 juillet 2011, en utilisant cette fois ls C8 sans réducteur et la ST10 refroidie à -15°C. L'image résulte de 13 poses de 5 minutes en luminance,  respectivement 4, 4 et 5 poses en R, G, B

Toujours le même objet emblématique des nuits d'été, même endroit, le 2 août 2019, mais cette fois avec le C9.25EdgeHd, et en rajoutant quelques poses H-alpha, d'où un rendu un peu plus rouge. Le seeing était au rendez-vous (fwhm 1.9''). Il y a 96 minutes en luminance, 65 en H-alpha, 91 en chrominance.

La nébuleuse de l'Aigle, Messier 16, située dans le Serpent, a été photographiée le 27 juillet 2008 dans le Périgord avec l'EOS 300D aufoyer du C8 avec réducteur autoguidé par ST-4. 11 poses de 5 minutes à 400 iso ont été compositées.

J'ai de nouveau photographié cette nébuleuse, toujours depuis le Périgord, les 3 et 8 août 2011, cette fois-ci avec la ST10 à -15°C au foyer du C8. L'image résulte de 17 poses de 3 minutes et 21 poses de 1 minute en L, 9, 7 et 9 poses de 3 minutes en R, G, B.

La même nuit, j'ai photographié la nébuleuse annulaire de la Lyre (Messier 57). 9 poses de 5 minutes à 400 iso.

JJ'ai photographié à nouveau ce magnifique objet le 29 juillet 2011, avec la ST10, avant M27. L'image résulte de la composition de 13 poses de 5 minutes en luminance, 5, 5 et 7 poses en R, G, B.  

Ce très célèbre objet méritait bien une nouvelle version ! Toujours avec la ST10, mais avec le C14 de la SAML avec un temps de pose conséquent (2h30 en luminance, 2h30 en chrominance et 3h en H-alpha) réparti sur deux nuits (18 juin et 1er juillet 2022). Les conditions étaient excellentes (FWHM résultante de 1.1''). Le traitement s'est attaché à faire ressortir les nombreux détails dans l'anneau, la corolle autour de celui-ci ainsi que les très nombreuses galaxies de champ dont la très belle spirale barrée IC 1296. Le tout de manière aussi naturelle que possible, malgré les énormes différences de luminosité : la corolle n'est que deux fois plus brillante en luminance que le fond de ciel ; le noyau de IC 1296 est déjà quatre fois plus brillant que la corolle, le "trou" central de M57 trois fois plus, l'anneau cent fois plus ! Une deuxième corolle, encore plus faible, est à peine discernable vers la droite de la première, on peut s'aider de l'image en noir et blanc inversée volontairement très poussée.

La grande nébuleuse d'Orion, M42, a été photographiée sur la montagne de Lure le 29 janvier 2009.  L'image résulte de deux images de deux minutes, huit de trois minutes, cinq de cinq minutes, à 400 iso. Des soucis d'autoguidage m'ont empêché de poser davantage. A compléter l'hiver prochain !


M8, la nébuleuse de la Lagune, dans le Sagittaire, est l'une des plus belles nébuleuses gazeuses du ciel. Elle est photographiée depuis la montagne de Lure le 14 juillet 2010 au foyer du C8 avec réducteur, en additionnant 10 poses de 5 minutes à 800 iso.

J'ai revisité cette splendide nébuleuse du 15 au 17 juillet 2017 depuis le Périgord, sur deux nuits, en utilisant cette fois la lunette WO98FLT et la CCD ST10. L'image résulte de 13 poses de 5 minutes en H-alphe, 19 poses de 1 minute en L, 10, 11 et 14 poses de 2 minutes en R, G, B. M8 est un objet bien bas sur l'horizon en France, heureusement qu'il y a du signal !

M20, la nébuleuse Trifide, fait partie du même complexe que M8. Elle combine une nébuleuse à émission (rouge) et une nébuleuse à réflexion.Elle est photographiée depuis le Périgord le 6 août 2010 au foyer du C8 avec réducteur, en additionnant 23 poses de 5 minutes à 800 iso.

M8, M20 et l'amas M21 forment un ensemble très esthétique en granc champ. Le voici photographié le 2 juillet 2022 depuis la montagne de Lure, avec l'EOS760D et l'objectif sigma 300mm à f/d=5.6. Il y a 56 poses de 3 minutes à 800 iso. L'appareill photo était fixé sur la WO98FLT qui assurait l'autoguidage via la Zwo174MM.

Voici la célèbre Tête de Cheval (B33), dans la constellation d'Orion. Des voiles sombres se détachent avec une forme suggestive sur une nébuleuse à émission (IC434), tandis que le complexe en émission et réflexion NGC 2023 est visible en bas à gauche. L'image a été prise depuis la montagne de Lure le 24 novembre 2011, avec la ST10 au foyer primaire du C8. L : 15x300 secondes, R, G, B : 7x300 secondes. 

J'ai repris cet objet mythique en 2016, cette fois avec le C9.25 EdgeHD, d'où un cadrage un peu plus serré. Les poses ont été réparties sur trois nuits : 31 octobre, 1er décembre, 2 décembre. Il y a 82 poses de 3 minutes en luminance, 24 poses de 10 minutes en H-alpha, 25 poses de 4 minutes en R, 25 poses de 5 minutes en G, 26 poses de 7 minutes en B, soit un total de 14h53. Une durée bien proche de celle de l'Anneau du Nibelung...
                    Grane, mon coursier,
                    je te salue !
                    Sais-tu, mon ami,
                    où je te conduis ?
                    Brillant dans le feu,
                    ton maître repose là,
                    Siegfried, mon héros bienheureux.
                    Tu hennis joyeusement
                    pour suivre l'ami ?
                    Le brasier radieux
                    t'attire à lui ?
           (Wagner, le Crépuscule des Dieux)

NGC6826, dans le cygne, est une belle nébuleuse planétaire connue en anglais sous le nom de Blinking Nebula. Je l'ai photographié au foyer du C8 (sans réducteur), le 3 et le 10 août 2009, depuis le Périgord. L'image résulte de la combinaison de 16 poses de 120 secondes à 800 iso.

On augmente un peu la focale en passant au C9.25EdgeHd, pour cette version du 25 juillet 2019 avec la ST10.  Le seeing n'était pas de la partie (2.6''), mais la couronne externe est très faiblement visible. Il y a 46 minutes en luminance, 88 en chrominance.

J'ai de nouveau photographié cet objet en juillet 2012, avec mon C9.25 et la ST10 à -15°C. L'image est exceptionnellement une trichromie : 7 poses de 2 minutes en R, G B.

M1, dans le Taureau, est le rémanent de la supernova de 1054. Elle a pris le nom quelque peu étrange de nébuleuse du Crabe.  Je l'ai photographiée le 18 janvier 2010 depuis la montagne de Lure, par une nuit glaciale, au foyer du C8 (sans réducteur). 11 poses de 6 minutes à 400 iso ont été combinées.

J'ai de nouveau photographié M1 depuis la montagne de Lure le  15 novembre 2012. Le seeing était médiocre, autour de 3.3". La ST10 refroidie à -25°C était au foyer du C9.25, l'image résulte de 16 poses de 5 minutes en L, 5, 4 et 6 poses de 5 minutes en R, G, B.

NGC 2392, dans les Gémeaux, est connue sous les deux noms de nébuleuse de l'Esquimau ou nébuleuse du Clown. C'est une nébuleuse planétaire. L'image résulte de la combinaison de 13 poses de 5 minutes à 400 iso, au foyer du C8 (sans réducteur), prises le 23 janvier 2010 à la montagne de Lure. On note, en bas de l'image, la présence discrète de la galaxie PGC 1637323  (magnitude 17).

NGC 6781 est la plus belle nébuleuse planétaire de la constellation de l'Aigle. L'image a été réalisée depuis le Périgord le 30 juillet 2010, et résulte de 37 poses de 4 minutes à 800 iso, au foyer du C8.

Dans la même constellation de l'Aigle, voici NGC 6772, assez discrète pour mon 300D. L'image a été réalisée depuis le Périgord le 31 juillet 2010, et résulte de 37 poses de 4 minutes à 800 iso, au foyer du C8.

La même nébuleuse, douze après (21 juillet 2022), avec la ST10 et le C14 de la SAML, est bien sûr nettement plus détaillée ! La nuit était stable (fwhm=1.4''), le temps de pose est 2h en luminance, 2h en chrominance.

La nébuleuse Helix, NGC 7293 dans le Verseau, est peut-être la nébuleuse planétaire la plus proche de nous (300 années-lumières), en tout cas celle dont le diamètre apparent est le plus grand. Sa position basse sur l'horizon depuis la métropole achève d'en faire un objet difficile. Je l'ai photographiée le 6 août 2010 depuis le Périgord. Le C8 était muni de son réducteur, l'image résulte de 22 poses de 5 minutes avec l'EOS 300 D à 800 iso. L'appareil photo ayant son filtre d'origine, la nébuleuse apparaît bien moins contrastée qu'elle ne devrait. Plusieurs faibles galaxies de champ sont visibles, ainsi que, tout à droite, l'astéroïde Undina dont on voit le déplacement pendant la pose.

NGC 6888, une nébuleuse par émission dans le Cygne, est surnommée pour des raisons évidentes nébuleuse du croissant. Cette photographie a été prise depuis le Périgord le 7 août 2010 avec le C8 muni de son réducteur (23 poses de 6 minutes).

J'ai photographié à nouveau ce splendide objet le 20 août 2014, depuis le même site, lors d'un nuit assez fraîche de fin d'été, mais plutôt stable (fwhm de 2.3"). Les moyens sont plus importants : C9.25EdgeHd avec la ST10 refroidie à -25°C, quatre heures de pose au total réparties comme suit afin de faciliter le traitement des étoiles éblouies (magnitude 7.5) : en binning 1, 13 poses de 5 minutes en H-alpha, 28 poses de 30 secondes, 27 poses de 1 minute, 19 poses de 2 minutes en luminance ; en binning 2, 11 poses de 1 minute et 13 poses de 2 minutes en R, 13 poses de 2 minutes en G, 19 poses de 2 minutes en B. Une version purement LRGB, visible ici, montre l'intérêt du filtre H-alpha pour ce type d'objet.

J'ai repris ce bel objet, cette fois-ci avec la lunette WO98FLT, en décadrant un peu pour faire apparaître la nébuleuse diffuse LBN208. L'image a été acquise depuis le Périgord, sur deux nuits du 10 au 12 août 2015 plutôt fraîches pour la saison et parfois entrecoupées de passages de brume. Elle combine 121 poses de 30 secondes en L, 28 poses de 5 minutes en H-alpha, 30 et 20 poses de 1 minute en R, G, 24 poses de 2 minutes en B, soit un total de près de 5h.

NGC 6543, appelée nébuleuse de l'oeil de chat, est une nébuleuse planétaire située dans la constellation du Dragon. La partie centrale est assez brillante, les poses longues font apparaître de fines extensions. L'image, prise le 28 juillet 2011 depuis le Périgord, combine, pour les extensions, 9 poses de 5 minutes en L, pour la partie centrale, 21 poses de 2 minutes en L, 9,11,11x2 minutes, en R, G, B pour la partie centrale. La ST10 était au foyer du C8. A noter la galaxie spirale barrée NGC 6552 à droite.

NGC 7023 est une nébuleuse par réflexion siutée dans la constellation de Céphée. Le gaz est éclairé par une étoile centrale de magnitude 7. Elle a été photographiée depuis le Périgord sur deux nuits, le 30 et 31 juillet 2011, avec le C8 muni de son réducteur et de la ST-10 à -20°C. L'image résulte de 99 poses de 1 minute et 27 poses de 4 minutes en luminance, 15, 17, 19 poses de 3 minutes en R, V, B. L'effet d'éblouissement dû à l'étoile centrale a été partiellement corrigé.

NGC 6894 est une petite nébuleuse planétaire située dans la constellation du Cygne. Elle a été photographiée depuis le Périgord le 10 août 2011, malgré une Lune assez présente. La ST10, refroidie à -20°C, était au foyer du C8. 13x5 minutes en L, 6, 5, 5x5 minutes en R, G, B.

La nébuleuse du Cocon, IC 5146, dans le Cygne, est une nébuleuse à émission au sein d'un complexe de nuages absorbants. Je l'ai photographié depuis le Périgord en août 2012, sur quatre nuits en raison d'une météo capricieuse. La ST10 était refroidie à -15°C. L'image résulte de 50 poses de 3 minutes en L, 20, 13 et 17 poses de 5 minutes en R, G, B.

Le 28 septembre 2019 j'ai réalisé une nouvelle version de cet objet magnifique, avec la même caméra, mais avec le Newton 400 de la SAML. Le backfocus n'étant pas exactement respecté, en plus d'un probable problème de tilt, j'ai dû recadrer assez fortement. L'ajout d'une couche H-alpha accentue le contraste entre la zone à émission, rouge, et les parties en réflexion, bleues. Pour cette image, j'ai acquis 37 poses de 3 minutes en L, 12 poses de 5 minutes en H-alpha, 13 poses de 4, 5 et 7 minutes respectivement en R, G, B, soit un total de 6h20. Les poses ont été réparties en trois groupes, la caméra étant tournée de 120° entre chaque, afin de corriger l'éblouissement dû aux nombreuses étoiles brillantes du champ.

La nébuleuse de la bulle, NGC 7635, est située à proximité de l'amas M52 dans Cassiopée. La voici capturée depuis le Périgord en août 2012, lors d'une nuit plutôt calme. La ST10 était refroidie à -15°C. L'image résulte de 23 poses de 2 minutes et 19 poses de 3 minutes en L, 15, 12 et 13 poses de 3 minutes en R, G, B.

La nébuleuse planétaire M76, dans Persée, a souvent été comparée à Dumbell, ou à un papillon céleste. Je l'ai photographiée depuis la montagne de Lure le 15 septembre 2012. La ST10 était refroidie à -5°C. L'image résulte de 15 poses de 5 minutes en L, 5, 5 et 7 poses de 5 minutes en R, G, B.

NGC 7129 est une nébuleuse par réflexion située dans la constellation de Cépheé. Elle a été photographiée depuis la montagne de Lure, le 4 août 2013, lors d'une nuit très calme mais à la transparence assez médiocre. La température de la ST10 était de -10°C. L'image résulte de la composition de 36 poses de 150 secondes en luminance (binning 1), 7, 9 et 11 poses de 300 secondes en R, G, B (binning 2).

NGC 7008 est une nébuleuse planétaire dans le Cygne, dont la forme a parfois été comparée à celle d'un foetus. L'image a été prise depuis le Périgord le 22 août 2013, au cours d'une nuit calme (FWHM de 2.5"), mais assez humide, avec quelques voiles de nuages et une Lune presque pleine. Elle résulte de 31 poses de 3 minutes en L, 7, 7 et 9 poses de 5 minutes en R, G, B, le tout en binning 1. La ST10 était refroidie à -15°C.

NGC 6905 est une nébuleuse planétaire dans le Dauphin. L'image a été prise depuis le Périgord le 26 août 2013, au cours d'une nuit assez calme (FWHM de 2.7"), mais assez humide. Elle résulte de 5, 5 et 7 poses de 5 minutes en R, G, B, le tout en binning 1. La luminance n'a pas été exploitée suite à un défaut de collimation. La ST10 était refroidie à -20°C. A quelques degrés de là, on pouvait observer dans la même constellation une nova frôlant la visibilité à l'oeil nu (poses de 3 secondes).

Sharpless 101 (Sh2-101), surnommée nébuleuse de la Tulipe, est une nébuleuse en émission située dans la constellation du Cygne. La photo a été réalisée sur deux nuits, du 11 au 12 août 2013 depuis la montagne de Lure (nuit calme et transparente, mais raccourcie par l'arrivée du vent), et du 29 au 30 août 2013 depuis le Périgord (transparence moyenne, un peu de turbulence et de brume). Au cours de chaque session, la caméra a été tournée pour limiter l'impact de l'éblouissement causé par les étoiles brillantes du champ. La ST-10 était refroidie à -20°C. L'image résulte de 62 poses de 3 minutes en L (soit 186 minutes) en binning 1 avec une FWHM de 2.53, 15, 22 et 20 poses de 3 minutes en R, G, B, binning 2.

En 2016, depuis le même site, j'ai complété cette image en y ajoutant une couche H-alpha de 20 poses de 10 minutes, sur deux nuits (25-27 juillet).

NGC 1579 est une nébuleuse diffuse dans Persée, parfois surnommée la Trifide du nord. L'image a été réalisée depuis la montagne de Lure, sur deux nuits, le 31 octobre (nuit calme mais avec beaucoup d'humidité et de vent, la ST10 était refroidie à -25°C) et le 28 novembre (nuit transparente, sèche, sans vent, mais turbulente, la ST10 était à -42°C). Au total, il y a 31 poses de 5 minutes (binning 1) en L, 12, 13 et 15 poses de 5 minutes (binning 2) en RGB.

La nébuleuse de la Méduse, cataloguée comme Abell 21, Sharpless 274 et PK 205+14.1 est une nébuleuse planétaire située à 1500 années-lumière de nous dans la constellation des Gémeaux. Longtemps prise pour un rémanent de supernova, elle s'étend sur 4 années-lumière. C'est un objet très pâle, mais très photogénique ! L'image a été prise depuis la montagne de Lure, dans la nuit du 7 au 8 décembre 2013. Le seeing était correct (2.5") et tendait à s'améliorer. La ST10 était refroidie à -30°C. Il y a 25 poses de 5 minutes en luminance (binning 1), 9, 9 et 11 poses de 5 minutes en R, G, B (binning 2). On notera les petites galaxies vues à travers la nébuleuse.

Ce bel objet méritait bien un peu plus de temps de pose ! C'est ce que j'ai pu faire le 23 janvier 2018, en rajoutant 4 heures de pose en H-alpha. J'en ai profité pour revoir tout le traitement, afin de faire ressortir les fines volutes de gaz.

IC 405 est une nébuleuse à émission située dans la constellation du Cocher. Les nébuleuses de ce type sont une cible idéale avec une focale courte et un filtre Halpha. Elle a été photographiée depuis la montagne de Lure, le 1er mars 2014, par une nuit trop ventée pour utiliser des focales longues : j'ai pris ma lunette WO98FLT,  la ST10 était refroidie à -35°C, l'image résulte de 37 poses de 5 minutes en Halpha.

IC 5067 est une nébuleuse dans le Cygne plus connue sous le surnom de nébuleuse du Pélican. Elle a été photographiée depuis le Périgord sur deux nuits (15 et 16 août 2014) avec a lunette WO98FLT,  la ST10 était refroidie à -20°C, l'image résulte de 28 poses de 5 minutes en H-alpha.

Cette image en H-alpha méritait bien d'être complétée pour lui donner de la couleur ! Chose faite depuis le même site et avec le même matériel, le 19 août 2020.  Les  140 minutes de H-alpha s'ajoutent à 110 minutes en luminance et 126 en chrominance.

La nébuleuse du Pélican forme un duo magnifique avec sa très célèbre voisine, la nébuleuse de l'Amérique du Nord, située à environ 2000 années-lumière dans le Cygne. Je l'ai photographié depuis le Périgord sur plusieurs nuits en raison d'une météo capricieuse (9, 10, 18 août), avec l'EOS 760D à 800 iso, et l'objectif  Sigma 300mm ouvert à f/6.3. Il y a 50 poses de 5 minutes. L'appareil n'étant pas défiltré, les régions H-alpha ne ressortent pas particulièrement, au profit du champ stellaire très riche.

On ne présente plus les Dentelles du Cygne, magnifique rémanent de supernova, l'un des plus beaux objets du ciel, en visuel et en photographie. Le segment Est est ici photograhié depuis le Périgord avec la lunette WO98FLT et la ST10, durant deux nuits, du 16 au 18 août 2014. Il y a 69 poses de 1 minute en L, 15 poses de 5 minutes en H-alpha, 18, 20 et 28 poses de 2 minutes en R, G, B, soit un total de 4h46 de pose.

Le segment central des Dentelles, ou Triangle de Pickering (NGC 6974), est plus discret. Il a été photographié depuis le même endroit, le 12 août 2016, avec le même matériel. Il y a 24 poses de 1 minute en L, 26 poses de 5 minutes en H-alpha, 14, 14 et 16 poses de 2 minutes en R, G, B, soit un total de 4h02 de pose.

Et voici le segment ouest ! C'est peut-être le plus esthétique, avec l'étoile 52 Cygni. Il a été photographié depuis le même endroit, le 9 août 2018, avec le même matériel. Il y a 54 poses de 1 minute en L, 22 poses de 5 minutes en H-alpha, 14, 11 et 13 poses de 2 minutes en R, G, B, soit un total de 4h de pose. La partie supérieure de l'image recoupe la partie supérieure droite de l'image de NGC 6974.

Jones 1, alias PK104.29.1, est une nébuleuse planétaire assez grande et très pâle, découverte par Rebecca Jones en 1941. Elle tire son origine de l'étoile bleue en son centre. Quelques extensions rougeâtres sont visibles en haut de l'image. Le champ est très riche en galaxies, certaines vues à travers la nébuleuse. L'image a été réalisée depuis la montagne de Lure, sur deux nuits séparées de près de deux ans : d'abord lors de la nuit du 17 au 18 octobre 2014, ensuite lors de la nuit du 2 au 3 septembre 2016. Il y a en tout 37 poses de 7 minutes en L (binning 1), 7 poses de 6 minutes et 15 poses de 3 minutes en R, 7 poses de 8 minutes et 15 poses de 4 minutes en G, 7 poses de 10 minutes et 17 poses de 5 minutes en B (binning 2). Le temps total de 10 heures 17 minutes est encore insuffisant pour cet objet si faible.

IC 410 est une nébuleuse diffuse située dans la constellation du Cocher. Elle enveloppe le petit amas ouvert NGC 1893. Je l'ai photographiée depuis la montagne de Lure avec la lunette WO98FLT, le 23 janvier 2015. L'image résulte de la composition de 64 poses de 1 minute en luminance, 16, 14 et 16 poses de 2 minutes en R, G, B (le signal vert est quasiment nul), 16 poses de 5 minutes en H-alpha.

Jones-Emberson 1 (à ne pas confondre avec Jones 1), ou PK164+31.1, est une nébuleuse planétaire dans la constellation du Lynx. C'est un objet très pâle, mais beaucoup plus rouge que Jones 1. L'image suivante a été réalisée sur deux nuits à la montagne de Lure (10 au 11 février et 18 au 19 février 2015), avec le C9.25 EdgeHD et la ST10 refroidie à -35°C. Le seeing était très moyen (fwhm de 3.0"). Il y a 32 poses de 5 minutes en luminance (binning 1), 14 poses de 10 minutes en H-alpha (binning 1), 9, 9 et 13 poses de 5 minutes en RGB (binning 2) soit un total de 7h35. Cependant, la coloration bleuâtre du centre de la nébuleuse est à peine perceptible. L'étoile central est très bleue. De nombreuses galaxies (allant jusqu'à la magnitude 23) parsèment le champ, parfois à travers la nébuleuse. Certaines sont indiquées ici. Il y a aussi un quasar !

Sharpless 124 est une nébuleuse diffuse située dans la constellation du Cygne. Du fait de l'absence de réflexion, elle n'émet qu'en H-alpha, bien discrètement de surcroît, dans un champ stellaire très riche. Je l'ai imagée depuis le Périgord le 15 août 2015, lors d'une nuit très transparente mais assez turbulente, avec ma lunette WO98FLT. L'image résulte de 36 poses de 1 minute en L, 13 poses de 5 minutes en H-alpha,20 poses de 1 minute en R, 10 et 11 poses de 2 minutes en G, B, soit un total de 2h43.

La région de Gamma Cygni est très riche en nébulostiés. IC 1318 est l'une d'elles. Sa forme évoque un papillon céleste, volant autour de Gamma Cygni. L'image a été prise depuis le Périgord, le 2 août 2016, avec la lunette WO98FLT. Elle est composée de 30 minutes en luminance, 24 minutes pour chaque couche RGB, et surtout 125 minutes en H-alpha. Gamma Cygni est juste en dehors du cadre, à gauche.

Sharpless 82, parfois surnommé "le petit cocon", se situe dans la constellation de la flèche. C'est un objet pâle, conjuguant nébuleuse à émission, nébuleuse à réflexion et nébuleuse obscure, émettant très peu en H-alpha. La photographie a été prise le 6 août 2016 depuis le Périgord, avec le C9.25 EdgeHD. Il y a deux heures de poses en luminance (fwhm 2.3''), 35, 40 et 45 minutes en R, G, B.

Dans le Cygne, à proximité de Deneb, se trouvent deux nébulosités du catalogue Sharpless. Voici la plus grande, Sharpless 115, photographiée depuis le Périgord lors de la nuit du 17 au 18 juillet 2017 avec la lunette WO98FLT. La bulle vers le haut de l'image figure dans le catalogue Abell des nébuleuses planétaires sous le numéro 71, il semble cependant qu'il s'agisse simplement d'une région HII de Sharpless 115. L'image résulte de 2 heures de pose en H-alpha, 25 minutes en L, 38 minutes en R, 24 minutes en G et B.

Quelques années plus tard, le 7 juillet 2024, avec la Zwo2600mm et le C9.25EdgeHd, j'ai réalisé une vue en gros plan d'Abell 71. La fwhm était correcte sans plus à 1.9''. L'image résulte de 75 minutes en H-alpha, 85 minutes en L, 75 minutes en chrominance.

Sharpless 112 se trouve juste à côté, sa plus petite taille a justifié l'utilisation du C8.25 EdgeHD, sur quatre nuits (20, 25, 28 et 29 juillet 2017). Le temps de pose se monte à 3 heures en H-alpha, 2 heures en L, 36 minutes en R, 40 minutes en G, 63 minutes en B, soit un total de 7h19. Les conditions étaient stables pour le Périgord (fwhm de 1.9'').

On reste dans le Cygne avec NGC 7048, une jolie petite nébuleuse planétaire. L'étoile centrale est bien visible, à l'intersection d'une structure en Y de même teinte rouge que l'anneau externe. L'image a été prise depuis le Périgord le 28 juillet 2017 (avec Sharpless 112). La transparence était médiocre mais la stabilité vraiment excellente (fwhm 1.7'', avec des pointes à 1.4'' sur certaines brutes). Le temps de pose est de 75 minutes en L, 28 en R, 35 en G et 49 et B.

La nébuleuse planétaire NGC 1501, dans la constellation de la Girafe, est parfois nommée nébuleuse de l'huître. La perle est sans doute l'étoile centrale, relativement brillante. L'image date de la nuit du 15 au 16 octobre 2017. Le temps de pose est de 32 poses de 3 minutes en L, 7 poses de 4, 5 et 7 minutes en RGB. Le seeing (2.0'') était légèrement meilleur que pour NGC 7741 prise au début de la même nuit.

IC 443 est un rémanent de supernova. Cet objet est parfois appelé nébuleuse de la méduse, ce qui peut porter à confusion avec Abell 21, également surnommée ainsi. Je l'ai prise depuis mon jardin le 10 février 2018 avec la WO98FLT, uniquement en H-alpha à cause d'une pollution lumineuse intense. Il y a trois heures de poses, répartis en deux lots entre lesquelsj'ai tourné la caméra de 90° pour réduire l'éblouissement dû à eta Geminorum (voir la méthode ici).

M97 est une très belle nébuleuse planétaire dans la Grande Ourse. Son surnom de nébuleuse du hibou vient de son aspect à l'oculaire : les deux zones les plus sombres paraissent comme des yeux fixant l'observateur. Je l'ai prise depuis la Montagne de Lure le 23 mars 2018, malgré un quartier de Lune un peu trop présent pour cet objet, lors d'une nuit à la transparence et à la turbulence moyennes (2.2''). Le temps de pose est de 2 heures en luminance, 2h en chrominance. Le champ est riche en galaxies et en quasars (indiqués respectivement en bleu et jaune sur l'image annotée).

Abell 39 est une nébuleuse planétaire située dans la constellation d'Hercule. Très étendue (2.5 années-lumière de rayon), quasiment sphérique, elle est aussi extrêmement pâle. Pour cet objet magnifique mais difficile, j'ai utilisé mon C9.25EdgeHd, sur trois nuits (29 et 30 mars 2017, 9 juin 2018). Il y a 3h10 de pose en luminance, 3h30 en chrominance, pour un tel objet c'est bien juste... L'image annotée permet de repérer plusieurs quasars, avec une magnitude limite de 21.5. Signe de l'extrême ténuité de la nébuleuse, l'un d'eux, malgré sa faible magnitude de 20.9 et son redshift de 3.13, est visible à travers !

L'amas ouvert NGC 6823, situé dans la constellation du Petit Renard, est au coeur d'une vaste nébuleuse à émission référencée sous les noms de NGC 6820 ou Sharpless-86. Comme tous les objets de ce type, NGC 6820 est très bien adapté à l'imagerie en H-alpha. Cette image a été prise le 4 août 2018 depuis le Périgord, la nuit était tiède et peu transparente. J'ai utilisé ma lunette WO98-FLT. Il y a 51 minutes en luminance, 64 en chrominance, et 90 en H-alpha.

Le catalogue Sharpless, qui recense les régions HII de déclinaison supérieure à -27°, comporte de nombreux beaux objets méritant une nuit d'astrophotographie. Parmi eux, Sharpless 132, situé dans la constellation de Céphée. Cette image a été prise le 14 août 2018 depuis le Périgord, par une nuit bien sombre. J'ai utilisé ma lunette WO98-FLT. Il y a 61 minutes en luminance, 62 en chrominance, et 120 en H-alpha.

NGC 7139 est une jolie nébuleuse planétaire située dans la constellation de Céphée. Je l'ai photographiée depuis le Périgord par une belle nuit, bien que quelque peu humide, la 11 août 2018. L'image résulte de 102 minutes en luminance, 144 en chrominance.

Le catalogue Abell contient de nombreuses très belles nébuleuses planétaires, hélas assez faibles, dont certaines ressortent bien en H-alpha. C'est le cas d'Abell 79 (alias PK 102-2.1), dans le Lézard. J'ai utilisé ma ST10 avec le C14 de la SAML, lors d'une nuit (7 septembre 2018) exceptionnelle de transparence et de stabilité (fwhm de 1.2'', avec des pointes sous 1''). Il y a 108 minutes en luminance, 120 en H-alpha, 144 en chrominance. On notera que le fond de ciel n'est pas uniformément noir, en raison quelques voiles galactiques très ténus.

La nébuleuse à émission NGC 2174 enveloppe l'amas ouvert NGC 2175, dans la constellation d'Orion à 6400 années-lumière. Elle est appelée nébuleuse Tête de Singe, pour une ressemblance peu évidente. Je l'ai photographiée le 5 février 2019 avec ma lunette WO98FLT. Il y a 60 minutes en luminance, 120 en H-alpha (pour une partie le 16 février depuis ma terrasse en ville), 60 en chrominance.

NGC 6210 est une nébuleuse planétaire située à environ 6500 années-lumière dans la constellation d'Hercule. C'est sans doute grâce à la disposition de ses extensions qu'elle a gagné le surnom de nébuleuse de la tortue. Je l'ai photographiée le 28 juin 2019 avec le C14 de la SAML lors d'une nuit très stable (fwhm de 1.4''), longue focale et stabilité de l'atmosphère étant requises par la petite taille de l'objet, 30 secondes d'arc environ pour la partie centrale. Une autre difficulté venait de la grande dynamique de l'objet, allant d'une partie centrale très brillante à une corolle diaphane, à peine visible ici, cinq fois plus étendue. Il y a 80 minutes en luminance (en poses unitaires de 90 secondes pour éviter la saturation de la nébuleuse), 120 en chrominance.

NGC 7076 est une nébuleuse planétaire située dans la constellation de Céphée. Petite et faible, c'est un objet difficile. Je lui ai consacré deux nuits (en partie interrompues par des cirrus), le 3 et 5 août 2019 depuis le Périgord. Le seeing était exceptionnel pour le site (1.7''). Les drapures colorées sur les côtés de l'image proviennent d'alpha Cephei, à 56'' de l'objet. Le temps de pose est de 232 minutes en luminance, 275 en chrominance, soit presque 8h30.

Le catalogue Sharpless est consacré aux nébuleuses à émission, mais il y a quelques intrus ! Sharpless 73, dans Hercule, en fait partie : il s'agit d'un nuage de poussières illuminé par la Voie Lactée dans son ensemble (IFN, pour Integrated Flux Nebula), et non par une étoile brillante proche comme pour une nébuleuse en émission ou en diffusion. Cela explique aussi pourquoi l'objet est très faible. Je l'ai saisi avec la lunette WO98FLT et la ST10,  depuis la Montagne de Lure le 20 juin 2020. Il y a 96 minutes en L, 72 en chrominance. A 30° du plan galactique, on voit aussi de nombreuses galaxies en arrière-plan.

La constellation de la Lyre contient plus d'une nébuleuse planétaire ! NGC 6765 est évidemment éclipsée par sa glorieuse voisine M57, mais demeure un bien bel objet quand même, avec sa forme irrégulière, ses colorations et ses fines extensions. Dans cette région du ciel, on perçoit quelques galaxies au milieu des nombreuses étoiles de notre Voie Lactée. L'image a été prise avec le C14 de la SAML et ma ST10, lors d'une très belle, mais courte nuit, le 27 juin 2020. Il y a 90 minutes en luminance, 137 en chrominance, pour une FWHM résultante de 1.5''.

Abell 61 est une nébuleuse planétaire dans la constellation du Cygne. Elle ressemble un peu à l'objet le plus connu de ce catalogue, Abell 39, mais est encore plus pâle ! Pour lui tirer le portrait, j'ai bénéficié d'une nuit transparente et très calme (fwhm 1.7'') le 14 août 2020 dans le Périgord, avec le C9.25EdgeHd et la ST10. Il y a 120 minutes en luminance, 120 en chrominance. Malgré cela, la nébuleuse ressort à peine d'un fond de ciel riche en petites galaxies, dont une visible à travers la nébuleuse à proximité immédiate de l'étoile centrale.

Comme son nom l'indique, une nébuleuse obscure n'émet pas de lumière, mais se perçoit parce qu'elle empêche de voir les étoiles en arrière-plan. Les nébuleuses Barnard 142 et 143, appelées nébuleuse E, en constituent un bon exemple. Situées à 2000 années-lumière, elles bloquent sur près d'un demi-degré la lumière des étoiles de la constellation de l'Aigle, dans une zone très riche de la Voie Lactée. L'image a été prise avec l'EOS760D et la lunette WO98FLT, le 23 août 2020 depuis le Périgord. Il y a 34 poses de 5 minutes à 800 iso.

Le numéro 72 du catalogue Sharpless est une nébuleuse à émission dans la constellation de l'Aigle. Assez discrète et étendue, elle n'émet pratiquement qu'en H-alpha, mais montre quelques beaux détails malgré sa pâleur. J'ai utilisé ma ST10 avec le Newton 400 de la SAML, le 9 juillet 2021, au cours d'une nuit peu transparente. Le temps de pose est réduit (entre proximité du solstice et soucis techniques) pour ce type d'objet : 74 minutes en luminance, 72 en chrominance, 55 en H-alpha.

IC 1396 est un amas ouvert situé juste au sud de Mu Cephei, l'étoile grenat (en bas à gauche sur l'image). La zone est très riche en nébulosités, la plus connue étant la trompe d'éléphant  (vers le centre de l'image). Pour photographier cette belle région en grand champ, j'ai utilisé l'EOS 760D à 800 iso (non défiltré), et l'objectif  Sigma 300mm ouvert à f/6.3. Il y a 60 poses de 3 minutes. L'image, prise depuis le Périgord, date du 9 août 2021.

Abell 72, ou PK 059+18.1, est une nébuleuse planétaire située dans la constellation du Dauphin. C'est un objet faible, émettant surtout en OIII (d'où une couleur bleue marquée avec mes filtres Baader), illuminé par une étoile centrale bien visible. De nombreux détails de structure se distinguent. On notera, juste à gauche de la nébuleuse, la bien plus lointaine galaxie PGC 65491, à l'aspect tourmenté, avec au moins deux voisines. En bas de l'image, PGC 1434890 montre aussi d'intéressants détails. L'image a été prise depuis le Périgord le 10 août 2021, avec le C9.25EdgeHd et la ST10. La nuit était de transparence moyenne, avec quelques passages de nuages, mais relativement stable pour le site (fwhm de 2.3''). Il y a 111 minutes en luminance, 128 en chrominance.

Sharpless 88 (à gauche) et 87 (à droite) sont deux nébuleuses diffuses situées dans le Petit Renard. Comme la plupart des objets du catalogue Sharpless, elles émettent principalement en H-alpha. L'image a été prise le 13 août 2021 depuis le Périgord, avec la lunette WO98FLT et la ST10. Les temps de pose sont 54 minutes en luminance, 130 en H-alpha, 80 en chrominance.

Abell 84 est une nébuleuse planétaire dans la constellation de Cassiopée. Je lui trouve un faux air de M27... en nettement plus pâlichon, mais avec une très jolie étoile centrale bleue. Pour cette image, j'ai utilisé le C14 de la SAML avec ma ST10, au cours de la nuit du 4 au 5 septembre 2021. Comme souvent à cette époque à la montagne de Lure, la fwhm était satisfaisante (1.25'' sur l'image résultante) pour l'usage d'une longue focale. Les temps de pose sont 123 minutes en luminance, 70 en H-alpha, 116 en chrominance. On notera quelques galaxies dans le champ.

Une semaine plus tard, le 11 septembre 2021, la fwhm était toujours aussi bonne (1.25), ce qui m'a permis d'utiliser encore le C14 de la SAML avec ma ST10. C'est encore un objet difficile, Sh1-89 (donc issu de la première version du catalogue de Stewart Sharpless), aussi immatriculée PK89-01 et parfois appelée nébuleuse du papillon de nuit. Située dans le Cygne, elle a un faux air de M76. Les temps de pose sont 132 minutes en luminance, 120 en H-alpha, 128 en chrominance.

La nébuleuse planétaire Abell 31 (aussi nommée Sh2-290, ou PK 219+31.1) se situe dans la constellation du Cancer. Assez proche de nous (2000 années-lumière) et assez ancienne, c'est avec NGC 7293 l'une des nébuleuses planétaires les plus étendues, et aussi les plus pâles. Il fallait bien le Newton 400 de la SAML, utilisé à f/d=3.8 avec la ST10 pour faire ressortir du fond de ciel ses voiles rougeâtres, avec une partie centrale bleu-vert. Un filtre OIII aurait été utile... L'image date du 5 février 2022, par une nuit moyennement transparente. Les temps de pose sont 2 heures en luminance, 1h36 en H-alpha, 2 heures en chrominance. Une à deux nuits supplémentaires sur cet objet seraient utiles !

La nébuleuse en émission NGC 2359, dans le Grand Chien est surnommée le Casque de Thor en raison de sa forme évocatrice. Son étoile centrale, de type Wolf-Rayet, lui donne sa structure en bulle, dominée par l'émission en OIII (d'où la couleur verte ou bleue selon la bande passante du filtre utilisé), parcourue de filaments. Pour cet objet bas sur l'horizon à nos latitudes, j'ai bénéficié d'une excellente nuit (12 février 2023), transparente et très stable (FWHM=1.7''). J'ai utilisé le Newton 400 de la SAML, à f/d=4.6. Le temps de pose est de 1h30 en luminance, 2h en chrominance.

Abell 46 est une nébuleuse planétaire située dans la constellation de la Lyre. Moyennement large et faible, avec une étoile centrale proéminente, elle semble avoir été assez peu photographiée. Sa couleur bleue marquée n'aide pas la détection avec des capteurs sensible surtout dans le rouge, non plus que sa localisation qui la fait culminer lors des nuits proches du solstice d'été. L'image suivante a été prise le 24 juin 2023, lors d'une nuit très transparente et calme, avec une fwhm bonne sans être exceptionnelle (1.4''), à l'aide du C14 de la SAML Le temps de pose est de 2h en luminance, 2h en chrominance, en utilisant la nuit nautique. La galaxie en bas à gauche de la nébuleuse est PGC 1793463.

Le catalogue Sharpless est une source inépuisable de régions HII qui ne demandent qu'à être photographiées. Le numéro 111, dans le Cygne, est un objet particulièrement ténu, rayonnant faiblement en H-alpha. L'image date du 15 juillet 2023 et a été prise depuis la Montagne de Lure après une conférence consacrée aux trous noirs. J'ai utilisé la WO98FLT, et effectué 51 minutes en luminance, 85 en H-alpha, 81 en chrominance. En luminance on ne voyait rien sur les images brutes de trois minutes.

NGC 6804 est l'une des nombreuses nébuleuses planétaire de la constellation de l'Aigle. Relativement brillante, elle est située à 2600 années-lumière. L'image a été réalisée 13 août 2023 avec le C14 de la SAML et a bénéficié d'une nuit calme, avec une fwhm bonne sans être exceptionnelle (1.4''). Elle intègre 2h en luminance et 2h en chrominance.

NGC 7538 est une petite nébuleuse à émission située dans la constellation de Céphée, non loin de la nébuleuse de la bulle. Même si elle est relativement peu spectaculaire comparée à sa voisine, elle montre de nombreux détails à longue focale. J'ai utilisé mon C9.25EdgeHd lors de la nuit du 7 au 8 octobre 2023, assez frustrante à Lure à cause de la turbulence occasionnée par des rafales de vent (fwhm de 2.4'') et une transparence moyenne. Il y a 72 minutes en L, 100 en H-alpha, 120 en chrominance.

IC 63 est une nébuleuse à émission dans la constellation de Cassiopée. Surnommée le fantôme, j'y vois plutôt un oiseau de feu plongeant vers Gamma Cassiopée, juste hors champ en bas à droite, mais dont la diffusion à travers le Newton 400 de la SAML est bien présente ! Pour l'anecdote, cette étoile, utilisée comme repère de navigation par les astronautes, était surnomée "Navi" par Gus Grissom. L'image a été prise le 10 octobre 2023, par une nuit assez semblableà celle du 7, et intègre 129 minutes en luminance, 130 en H-alpha, 146 en chrominance.


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